Monsieur le Président,
Chères et chers collègues,
Depuis sa fermeture 1998, le bâtiment des Abattoirs bénéficie d’un entretien minimaliste et sert de lieu de stockage pour différents services communaux.
Ce bâtiment est classé A à l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en S uisse (ISOS= loi fédérale du 1er juillet 1966 sur la protection de la nature et du paysage).
La décision d’inscrire, de modifier ou de retirer des objets revient au Conseil fédéral. Et ce contrairement aux idées préconçues de nombreuses personnes : il suffit de démolir !
Plusieurs projets ont déjà été envisagés ; mais les obstacles de divers types (structurels, financiers) ont découragé les éventuels porteurs de projets souvent enthousiasmants sur le papier.
Effectivement les contraintes étaient souvent très / trop fortes.
Mais il est évident que le « spectacle » de ce secteur de la zone de la Gare ne pouvait pas perdurer. En effet, l’image de notre localité souffre de l’impression laissée par la situation actuelle et une revalorisation devient non seulement nécessaire, mais quasi obligatoire !
Le projet de l’implantation des locaux des ST, l’éventuelle arrivée du nouveau centre commercial de la MIGROS, annoncée depuis plusieurs années, apporteront certainement une bouffée d’air frais à la vision actuelle de cette zone de la Gare.
Il est évident que cette approche de revitalisation de toute la zone passait par une solution innovatrice et garante d’un renouveau stabilisé du secteur « Abattoirs »
Le PLR est tout à fait d’accord qu’un investissement de CHF 2’000’000.- uniquement pour maintenir et sécuriser le bâtiment ne se justifiait pas.
Nous soutenons la solution proposée en accord avec les Monuments historiques du canton de Berne c’est-à-dire la réalisation d’une structure pouvant accueillir :
- Police cantonale bernoise – poste de district Pierre-Pertuis Sud [790 m2]
- Médicentres SA – centre de médecine générale constitué de six cabinets et d’une salle de radiologie [533 m2]
- Parc régional Chasseral – déplacement du siège et des bureaux [289 m2].
- + un éventuel contact avec une brasserie régionale
La faisabilité certifiée du projet permet la proposition du CM :
- De transférer la propriété du bâtiment à sa société de développement économique Crescentia
- La société Crescentia SA, en tant que maître d’ouvrage, procédera à la réhabilitation des anciens abattoirs
Nous prenons acte que
- Ce transfert n’influencera pas le compte de résultat de la Municipalité.
- Le coût de la réalisation est devisé à env. CHF 8’000’000.-
Il faudra très rapidement :
- Obtenir l’accord définitif écrit des 3 partenaires, avec des engagements minimaux à 10 ans
- Suivre les réflexions de la Brasserie
- Déposer le permis de construire
- Et surtout assurer le montage financier qui doit
- Garantir son équilibre financier
- Limiter les risques de Crescentia pour ses autres activités
- Mais aussi limiter les annuités.
Notre fraction
- Est d’accord avec le financement proposé pour la rénovation des anciens abattoirs:
Capitaux propres de Crescentia SA | 2’500’000.00 | 31% |
Augmentation du capital-actions de Crescentia SA | 1’000’000.00 | 13% |
Fonds étrangers (emprunt bancaire, prêts) | 4’500’000.00 | 56% |
Total du financement | 8’000’000.00 | 100% |
- Prend acte que l’augmentation du capital-actions de Crescentia SA de 1 million de francs permettra de réduire l’emprunt et de ramener ainsi les besoins en fonds étrangers en-dessous de la barre des 60%.
- Prend connaissance du calendrier prévu
- Est convaincu qu’une renaissance du bâtiment des Abattoirs sera un plus important pour l’image de notre localité dans sa région.
En prenant connaissance des préavis unanimes des trois commissions des finances, des bâtiments et infrastructures sportives et de l’économie et tourisme, le PLR Saint-Imier par sa fraction accepte :
La donation des bâtiments des anciens abattoirs de Saint-Imier à la société Crescentia SA et la création d’une PPE sur la base d’un droit de superficie gratuit de 99 ans.
Le crédit d’engagement de CHF 1’000’000.00, prévu au plan financier, pour la souscription d’une augmentation du capital-actions de la société Crescentia SA en le finançant par l’emprunt.