Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,
Avant toute chose, il est important de préciser que la présente interpellation ne s’intéresse d’aucune façon que ce soit à l’aspect politique de l’objet auquel elle se rapporte.
Le groupe PLR souhaite avoir quelques précisions d’une part quant à la pertinence d’apposer une plaque sur un élément culturel digne de conservation, à savoir une fontaine, et d’une autre au processus politique s’y référant.
Si nous nous rapportons à l’inventaire architectural en ligne du canton de Berne, notre cité compte sept fontaines, dont quatre se situent sur une place ou un croisement, alors qu’une seule est flanquée d’une plaque de place, nouvellement nommée.
Par ailleurs intéressons-nous aux places imériennes, comportant une fontaine et qui ont été renommées : la dernière remonte à 1975, à notre connaissance. En effet, le Conseil général avait modifié le nom de « Place Neuve » en « Place du 16 mars ». Cependant la nouvelle plaque n’avait pas été accrochée sur la fontaine.
De plus, la fraction libérale-radicale s’est renseignée auprès de M. Nicolas Vuilleumier qui nous a fourni des explications claires et nous a confirmé que l’apposition de ladite plaque ne nécessitait d’aucun permis de construire, car celle-ci est de faible importance et comporte un caractère, heureusement, réversible. Relevons que nous n’avons pas douté un seul moment du fait que le chef du service urbanisme et mobilité avait veillé à mener ceci selon les réglementations en vigueur et nous l’en remercions. Aussi, il nous a rappelé que « de nombreux bâtiments dignes de conservation ou de protection sont déjà « garnis » de plaques de rue, de numéros de rue, d’enseignes commerciales, d’éléments de signalisation routières », néanmoins nous restons convaincus qu’il est questionnable de comparer une fontaine à un bâtiment, ne serait-ce que par la taille ou la surface de fixation d’un quelconque élément, par exemple. À ce sujet, il est utile de faire remarquer que ladite plaque dépasse des deux côtés la pile centrale en pierre calcaire créant ainsi un décalage significatif par rapport à la forme originale.
De ce fait, notre fraction demande que le Conseil municipal prenne contact avec le Service des monuments historiques du canton de Berne pour requérir son avis au sujet de cette plaque.
En outre, au vu des éléments présentement avancés, le PLR s’interroge sur le bien-fondé d’apposer une plaque sur une fontaine, qui plus est pour une personne qui n’a pas de liens étroits avec l’architecture des fontaines, du moins selon Wikipedia, et demande si la plaque de la Place Jeanne Bueche ne devrait pas être déplacée sur le poteau de signalisation se trouvant à l’Est de cette même place, par analogie avec les deux autres Places du centre de notre village.
Finalement, dans un souci de transparence et de compréhension, nous souhaitons aussi savoir si la Commission de la culture a été sollicitée par le passé, pour cette situation-ci, et si elle le sera à l’avenir au niveau des nouvelles rues ou places à nommer ou renommer.