Sans aucune concertation avec le Conseil de ville, le Conseil municipal a publié un communiqué intitulé « Haro sur le bruit à Saint-Imier ». Sur proposition du canton la vitesse va être réduite de 50 à 30 km/h sur la Route de Tramelan et en direction des Pontins. Les travaux débuteront cette année et s’échelonneront jusqu’en 2023.

Cinq parois antibruit permettront de protéger huit bâtiments et pour trois immeubles des mesures sur les bâtiments seront nécessaires. Les coûts pour l’ensemble du projet s’élèvent à un peu plus de 1 million de francs qui seront à la charge du canton, soit du contribuable.

 

Quid des passages pour piétons en zone 30 km/h ?

Il est utile de rappeler qu’en zone 30 km/h, seuls sont autorisés les passages pour piétons aux abords d’établissements sensibles, soit les écoles, les homes ou sur un itinéraire scolaire.

Aucune information n’a été donnée aux riverains sur la suppression des passages pour piétons, au nombre de trois, par exemple à la Route de Tramelan ?

Il est utile de rappeler que le 21 mai 2017 le corps électoral a clairement accepté le retour définitif de vitesse du 50 km/h sur la route cantonale entre les Places du 16 Mars et du Marché et ceci par plus de 69% de oui. Une décision claire : 7 citoyens sur 10 veulent le maintien du 50 km/h.

Ce retour définitif du 50 km/h sur le « pod » semble remis en question par l’Office des Ponts et Chaussées du Jura bernois selon un article paru dans un quotidien de la région.

 

Il y a d’autres solutions que les parois antibruit

Les parois antibruit sont une solution parmi d’autres. Il y a cependant quelques contraintes pour leur installation afin qu’elles soient efficaces. Dans certains cas l’installation des murs a augmenté la nuisance sonore. De plus l’humidité de l’air, le vent et la chaleur ont également un impact. Le matin, lorsqu’un sol frais se réchauffe, les sons sont réfractés vers le bas au lieu d’aller vers le haut.

Il faut donc en savoir plus sur l’installation de ces parois antibruit.

Le PLR est surpris des déclarations du chef de Service du Jura bernois des Ponts et Chaussées qui déclare dans un communiqué : « La mise en place d’un revêtement antibruit a été jugée inopportune en raison de la problématique de l’utilisation des chaînes à neige en hiver, qui influe négativement sur la durabilité de tels revêtements ». Combien de véhicules sont équipés de chaînes sur cet axe en hiver ? Uniquement quelques poids lourds, mais le 90% des autres usagers ont des pneus à neige.

L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) précise sur son site que les parois antibruit sont construites le long d’axes de circulation très fréquentés, ce qui n’est pas le cas pour le tronçon concerné. L’OFEV relève également quelques inconvénients : obstruer la vue des riverains et des voyageurs et conférer une sensation d’enfermement. L’effet protecteur est généralement insuffisant dans les étages supérieurs des immeubles. L’effet n’est souvent pas non plus satisfaisant s’il y a des espaces entre les parois et une mauvaise protection latérale. Ces parois produisent également de l’ombre et leur coût-utilité est relativement défavorable.

Autre question, qu’en est-il des dépenses consécutives pour l’entretien de ces infrastructures, seront-elles à la charge de la commune ou du canton ?

Dans son communiqué : « Le Conseil municipal accueille favorablement les projets de l’Office des ponts et chaussées tout en restant attentif aux mesures d’accompagnement qu’il conviendra de mettre en place ». Il s’agira notamment de veiller à éviter un report du trafic dans les quartiers d’habitation, précise Jessica Haenni, Conseillère municipale. Alors comment éviter ce report de trafic ? Question qui est importante pour un grand nombre d’habitants, et à laquelle le PLR veut des réponses claires.

Le PLR exige du Conseil municipal que l’objet, vu son importance pour les habitants de Saint-Imier, soit débattu au prochain Conseil de ville. Il désire également connaître les possibilités de faire un recours total ou partiel sur les mesures proposées par le canton.